Notre histoire


 Le circuit-court, plus équitable.


En 2012, Eric Daubricourt revient de Miami où il a monté une entreprise de négoce de vins. Là-bas, aux Etats-Unis, la vente directe est interdite pour les vins. En effet, pour la petite histoire, lorsque le gouvernement américain a aboli la prohibition, il a mis en place une règle appelée le « Three tiers System » qui impose trois intermédiaires entre le producteur d’alcool et le consommateur. Par exemple, un grossiste qui vend à un détaillant qui vend au consommateur. La raison est d’empêcher qu’un seul homme, comme Al Capone, ait le contrôle de toute la chaîne de distribution.
Bref, revenons à nos moutons, ce qui compte c’est qu’en revenant vivre en France, Eric apporte un regard nouveau sur le marché français et s’étonne du fait que le circuit-court n’est pas plus développé alors qu’il est, à la différence des Etats-Unis, autorisé !
Il pose la question aux vignerons français qu’il représente aux Etats-Unis (la plupart d’entre eux, en 20 ans, sont devenus de bon copains). Il comprend que tous ont envie de vendre en circuit-court, c’est-à-dire directement aux particuliers mais qu’ils ont du mal.

 

Un problème de volume...

Le principal problème a à voir avec le volume. En effet pour un vigneron de taille moyenne, vendre une caisse à un particulier (sauf s’il s’est structuré
pour cela) demande à peu près le même effort que vendre une palette ! Il faut sortir des chais, s’asseoir à son bureau, faire une facture, expédier, collecter le paiement… Et donc le problème qui ressort est celui du volume, bien que le vigneron aimerait avoir le beurre (vendre directement au particulier) et l’argent du beurre (vendre en gros volumes).

Lorsqu'il partage ce constat avec son petit-frère Emmanuel, celui-ci lui rappelle que leur père achète depuis toujours du vin avec ses copains et que ça représente des volumes importants. Effectivement, leur père comme de nombreux français amoureux du vin faisait profiter ses amis de ses bons coups en Bourgogne. Avec tout ce que cela génère de folklore : les caisses planquées sous l’escalier, le copain qui annule sa commande au dernier moment, celui qui met du temps à payer, celui qui oublie de récupérer son vin. Mais aussi les apéros impromptus, les dégustations entre copains, les discussions passionnées sur le vin à choisir etc. 

Et si c’était la solution pour résoudre le problème des vignerons et leur permettre de vendre en circuit-court ? Se regrouper entre copains, entre collègues, entre frères et sœurs ou entre voisins pour acheter en volumes suffisants directement aux producteurs ?

 

Mission : grouper les achats.


Dans l’un de ces moments d’euphorie créatrice qui caractérise le démarrage des projets, ils décident de combiner leurs forces (Eric un peu à l’ancienne, en physique dira-ton aujourd’hui et Emmanuel plus sur le numérique) pour digitaliser l’achat de vins entre copains. Avec l’idée de faciliter ce qui pose problème : la sélection des vins, la commande, le paiement et la livraison. Un peu comme Uber a facilité la recherche de taxi….

Sur ces entrefaites, Emmanuel et Eric sont rejoints après un brainstorming post-apéro par Michel qui apporte un peu de capital et beaucoup d’énergie.

Très rapidement la communauté se créé, puis grandit : débarquent des amis, puis des amis d’amis, puis des voisins, des collègues. Les premiers achats groupés s’organisent et les volumes achetés dépassent les espérances. Tout le monde est content : les producteurs gagnent bien leurs vies et en même temps les membres Happy Terroir obtiennent de super prix. Eh oui, c’est aussi va l’avantage du circuit-court, comme il y a un intermédiaire en moins, il y a de la valeur à se partager.
L’entreprise exige de plus en plus de temps et comme aucun des trois fondateurs n’a le temps de s’y dédier à 100% . Deux jeunes entrepreneurs en herbe, Fares et Clément, proposent alors d’apporter leur aide, leur vision et rentrent dans l’équation.

 

Terroir Joyeux 2.0

Puis il y a eu le Covid avec son engouement pour le « consommer différemment » et la communauté Happy Terroir a été multipliée par 10. 

S’ensuit une forte croissance, avec l’ouverture d’Ambassadeurs Happy Terroir (Erwan à Rennes et Marc à Arcachon), avec de plus en plus d’achats groupés, et des volumes qui deviennent conséquents ...

L’histoire est certes très belle, mais Happy Terroir a failli « mourir » de cette croissance soudaine. En effet le petit site internet artisanal du départ n’a pas résisté à l’accélération…  Du coup, en juin 2021, l’équipe doit décider de fermer Happy Terroir pendant l’été afin de lancer le nouveau site sur lequel
vous surfez en ce moment même.

 

Et maintenant ? 

Eh bien leur vision est très claire, après avoir prouvé que leur système fonctionnait sur la petite dizaine de villes où ils sont présents, ils veulent ouvrir des Ambassadeurs Happy Terroir dans toute ville de plus de 30,000 habitants en France. Soit plus de 1,000 Ambassadeurs dans toute la France.

Même pas peur ! L’idée, très clairement, est de représenter pour les vignerons, une alternative vertueuse au système de consommation actuel. Toujours en respectant le circuit-court, le local et la convivialité.